Extraits/ Exerts


Des poules et du jeux (Chicks and Dice français)

Summerlin est un quartier de Las Vegas, tout à l’ouest, au sommet d’une colline. Dans cette section de la ville, tout est chic, propre, éclatant. Avec son allée de palmiers, de cactus et de succulents magnifiques, on se croirait quelque part à Los Angeles ou à Hollywood. Beaucoup de riches propriétaires y sont nichés, parfois pour les amis, mais souvent pour leurs maîtresses.

Christian avait profité d’une offre, par Pierre, d’un voyou qui, étant pris en flagrant délit avec une greluche des chicks ranches, avait préféré liquider sa propriété avant que sa femme, par divorce interposé, ne le lui soutire et en abuse pour son propre plaisir. Alors Christian l’a obtenue pour une bouchée de pain.

De son salon, la vue sur la ville est admirable. Et le reflet de la piscine avec la lune à son plein apogée, les petites lumières tout autour et le rayon du Luxor qui parle aux étoiles, rajoutent un cachet exotique, magique, romantique.

Un majordome entre dans la pièce et offre au couple une coupe de champagne. Tony, toujours de mise et discret, glisse un mot au maître de la maison.

«Doit-on préparer la chambre d’amis pour monsieur?»

«Je n’en aurai pas besoin, en fait, je ne crois pas. Mais mes amis devraient arriver d’ici peu et cela peut leur être utile. Parfois ils allongent leur nuitée ici et le canapé n’est pas toujours la meilleure offre. Le traiteur est-il arrivé?»

«Oui monsieur et tout est prêt dans la cuisine si quelqu’un a une fringale quelconque.»

Ronny caresse le Steinway si brillamment astiqué par Tony et jette, coquin, un œil vers son amoureux.


Chicks and Dice

The show “O” by Cirque Du Soleil, has been sold out every night since 1998, in an amphitheater

specifically conceived for that performance. While many headliners are just stopping by Las

Vegas, the Cirque has six permanent shows playing in the entertainment capital.

 

“I’m just a gigolo, and everywhere I go”

 

The escalators climbing to the shopping floor unfold their metal steps one after the other.

Three well suits together male figures gradually appear. The first one is dressed in a charcoal

gray Armani suit pulled by a black metallic string. A pearl white shirt stands out cut by a navy tie.

 

Christian, in his impeccable outfit outpaces his two sidekicks. On his left, a black man, more of a

chocolate skin tone, slim and swift walk, was wearing a white Borsalino hat with a black ribbon

and a light gray suit, contrasting with his Paisley open silk shirt, garnished with a gold chain and

a swastika decorated with diamonds. Slim the Pimp, like he was nicknamed, has the complete

look of a low-level mafioso who thinks he is the boss. Besides, in a navy and gray striped suit,

with a black shirt and an off-white tie, pointed shiny Prada shoes and glossy hair was Gino

Lamoroso, the bodyguard, constantly peeking right and left out of cautiousness.

 

It is difficult to not notice such a trio walking on the same beat in the center of the alley:

all the women couldn’t refrain from turning around to see them. Tourists, lacking romance,